PRESSE

Lettres de noblesse : Pierre Katz dans Formes de Luxe

novembre 2016

Formes de Luxe dresse un portrait de Pierre Katz et de son approche « humanisée » du design : il y parle de formes, de caractères, de psychologie, mais aussi de transparence, de sens et d’histoire.

 

« Quand je planche sur un nom [un logo ndlr], je travaille sur la silhouette générale et, comme un sculpteur, je la taille et je l’affine, je retire plus de matière que je n’en ajoute. »

 

« La lettre m’a toujours passionné et je me suis assez vite détourné de l’image qui, pour moi, est trop narrative. J’ai une formation de designer graphique à la base, et une formation littéraire. Le latin, l’étymologie, les sciences humaines, la psychanalyse…m’ont donné une grande proximité avec les mots ». Cela se ressent dans son travail avec les clients. « Je parle beaucoup avec eux j ‘essaie de mieux cerner leur nature profonde, leur mentalité, la clientèle à laquelle ils s’adressent et le contexte dans lequel ils évoluent. J’essaie de m’abstraire complètement de la mode et des tendances pour être focalisé sur le sens et la personnalité. »

 

Comment transpose-t-on la « véritable nature » d’une marque en un signe ou une typographie ? « Souvent, on part d’un acquis. Quand on travaille pour une grande maison, il y a forcément un historique, et il n’est pas question de faire table rase du passé. C’est plus une opération de lifting qui consiste à lui donner un nouvel éclairage, un coup d’éclat pour la réinscrire dans son temps. » Sans oublier l’aspect psychologique des formes : « Sont-elles plus ou moins rondes, pointues, octogonales ? Les signes doivent renvoyer de façon très immédiate à un imaginaire collectif. Ils ne peuvent pas être obscurs ou ésotériques. Ils doivent évoquer quelque chose au premier coup d’oeil », précise-t-il.

 

Pierre Katz pense que l’intervention d’un designer sur un logo doit passer presque inaperçue « Quand on regarde un logo, on ne doit pas se dire ‘quel beau logo’ mais plutôt quelle grande marque », explique-t-il. Et d’ajouter « Les grands caractères sont d’une extrême lisibilité. On sent un esprit. C’est comme le casting d’un comédien, il faut un timbre et une tonalité dans sa voix. La nature même de la lettre a pour qualité première de s’effacer derrière le texte. »

 

Pour en lire davantage, trouvez l’article complet dans le numéro 11/2016 de Formes de Luxe http://www.formesdeluxe.com/